Interview Bilan de compétences : Nathalie N'Guyen
Quelles ont été les grandes lignes de votre parcours ?
J’ai démarré ma carrière en 1983, dans le secteur de l’Assurance Santé/Protection Sociale. Et j'ai accompagné l'évolution du métier sur le terrain, d'abord côté gestion et management. Puis j'ai évolué vers le conseil, dans le cadre de missions d'expertise métiers, MOA et d'accompagnement au changement, que j’ai effectuées depuis 2006.
Depuis ces deux dernières années, les interventions qu’on m’a proposées se sont limitées à des missions de "pompier" qui ne me convenaient de moins en moins. Le souci de l’utilisateur final et la transmission et le partage des connaissances n’étant plus le moteur et des valeurs du système dont je faisais partie.
Y a t-il eu un déclic dans votre parcours, qui vous a incité à réaliser un Bilan de compétences ?
On m’a contacté pour un poste de manager à Nice, en 2016, avec les objectifs de restructurer une équipe et de réorganiser son activité. La mission m’a séduite et j’ai accepté de déménager pour m'y installer.
Malheureusement, ma fonction n'a pas été pérennisée et je me suis retrouvée dans une ville que je ne connaissais pas, sans travail et avec un sentiment négatif lié à ce dernier poste et les conditions de son arrêt. J’ai pensé que c’était le bon moment pour faire le point sur mon parcours et réaliser un Bilan de compétences.
Durant votre Bilan de compétences, qu’est-ce qui vous a été le plus utile ?
On démarre avec du négatif, on remue tout ça, puis on va vers le positif. Grâce aux tests effectués dans le cadre du Bilan, j’ai réalisé que j’avais collaboré à des situations qui ne correspondaient pas à mes valeurs. Cela a été une prise de conscience importante.
Il y a quelques années, j’avais déjà pensé à une tout autre voie professionnelle, vers le conseil funéraire. J’ai laissé tomber cette idée à l’époque, et le Bilan l’a fait surgir à nouveau. Dans cette activité, il faut être à l’écoute, répondre à des besoins et veiller au bon déroulement et l’organisation, avec tact et discrétion.
C'est une autre forme d’accompagnement, comme je l’ai toujours fait. Mais dans un contexte, cette fois, où le souci et le soin de l’autre sont primordiaux dans un moment essentiel que traversent les familles.
De quelle manière le Bilan de compétences vous a-t-il servi immédiatement ?
J’ai pu tout de suite reprendre contact avec mon conseiller Pôle Emploi pour demander à effectuer une formation complémentaire, suite au Bilan de compétences. Cette formation en conseil funéraire me permettrait d’entreprendre la voie professionnelle qui me plait. Si tout se déroule comme prévu, je pourrai la finaliser en mars et vivre mon expérience en entreprise.
Avez-vous une vision plus claire de votre avenir professionnel ?
Malgré ce projet, si demain on me propose une belle opportunité, je la saisirai. Mais je sais aujourd’hui ce que je souhaite : une qualité de vie, des rapports plus humains, tout en ayant la possibilité de rester vivre dans la belle ville de Nice.
Tout n’est pas réglé, simplement parce que certaines choses ne dépendent pas que de moi.
Comment recommanderiez-vous le Bilan de compétences ?
Je dirais que le mieux est de ne pas attendre d’être sans emploi pour faire un Bilan de compétences, afin d’éviter d'avoir le couteau sous la gorge. L'idéal est de réaliser cette phase en toute sérénité, pour en profiter le plus. Le Bilan de compétences ne résout pas tout, mais il a le mérite de nous faire nous poser les bonnes questions et de nous donner les moyens pour avancer.
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